Invitation à participer à un colloque scientifique international : LES GENRES LITTÉRAIRES EN LITTÉRATURE POUR LA JEUNESSE à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), les 28 et 29 octobre 2010
Organisatrices : Marie-Christine Beaudry, Monique Noël-Gaudreault et Geneviève Falaise
Une occasion de rencontrer des chercheurs, des bibliothécaires, des enseignants, des étudiants, des journalistes et des auteurs en littérature jeunesse!
Frais d’inscription :
Tarif régulier : 150 $
Tarif étudiant : 40 $
Pour proposer une communication (date limite : 16 mars 2010 : genevieve.falaise.1@umontreal.ca
Plus de détails suivront sur les activités offertes lors du colloque, sur les modalités de paiement et d’hébergement.
Description de l’activité
Par rapport à la grande littérature, la littérature pour la jeunesse a toujours souffert d’une image marquée du sceau de l’infériorité. Elle a été doublement stigmatisée : d’une part, en raison de son public-cible, on l’a longtemps cantonnée dans les rangs de la paralittérature; d’autre part, les genres que l’on y retrouve étaient refoulés dans une marginalité ambigüe, pour reprendre l’expression d’Angenot (1974). Or, depuis une douzaine d’années, de nombreuses recherches universitaires (La Mothe, 2000; Chouinard, 2006) ont permis de redorer le blason de la littérature pour la jeunesse. En outre, si toute littérature se caractérise par sa littérarité et si celle-ci se définit par l’appartenance de ses oeuvres à des genres donnés (Melançon, 1991), alors, de quels genres parle-t-on? Une typologie est-elle pensable? Si le genre, malgré sa portée universelle, reste une catégorie qui varie, comment s’y reconnaître dans l’évolution qu’il a connue depuis Aristote? En fonction d’une époque donnée, cependant, existe-t-il un consensus en vue d’une classification fondée sur des critères de similitude? Pour Todorov, qui définit le genre comme une «classe de textes» (1978 : 47), même si chaque oeuvre est singulière, étudier un genre littéraire consiste à découvrir «une règle qui fonctionne à travers plusieurs textes». Selon lui, tout texte doit être abordé selon une double perspective : ce qu’il a de commun avec l’ensemble de la littérature ou un de ses sous-ensembles (genres littéraires), et ce en quoi il en diffère. Enfin, il convient de distinguer le niveau de la création du texte et le niveau de sa réception dans la mesure où l’intention de l’auteur diffère de celle du lecteur. Cependant, le public visé est-il le public réel? Le présent colloque a pour objectif de faire progresser la réflexion, cette fois sur les genres littéraires en littérature pour la jeunesse, à une époque où ces derniers se multiplient et se métissent de plus en plus.
Dans ce colloque interdisciplinaire (littérature, didactique, sociologie de la littérature), les communications s’orienteront selon les axes synchroniques et diachroniques suivants :
- Transformations identifiées dans la fable, l’épopée, le mythe, le théâtre, le roman, le conte, l’album, la nouvelle ou la poésie, qui ont été réédités depuis la période de l’après-guerre. Réception critique à l’égard de ces transformations.
- Analyse textuelle, dans une optique comparative, d’oeuvres d’auteurs écrites à différentes périodes de leur vie ou d’auteurs de cultures nationales différentes à travers la francophonie.
- Analyse comparative de récits génériques, selon diverses périodes (roman historique, roman policier, roman d’aventures, roman d’anticipation, roman socio-réaliste, récit de vie, etc.).
- États des lieux : description et analyse des genres littéraires pour la jeunesse au XXIe siècle; caractéristiques identifiables des genres et des sous-genres en littérature pour la jeunesse; horizon d’attente tracé par les genres (Jauss, 1970).
- Relations entre une oeuvre et un genre donné, et effets de ces relations sur l’interprétation.
- Analyse d’une oeuvre en fonction du ou des genres littéraires qu’elle actualise.
- Etc.
Forme du colloque
Le colloque prendra la forme d’ateliers ou de conférences selon le modèle habituel : 20 minutes de présentation suivies de 10 minutes de questions. Une plénière clôturera ces deux journées de réflexion.
Personnes ressources :
Marie-Christine Beaudry, professeure
Département de didactique des langues
Faculté des sciences de l’éducation
Université du Québec à Montréal
C.P. 8888, Succ. Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3P8
Tél. : 514-987-3000, poste 3514
beaudry.marie-christine@uqam.ca
Monique Noël-Gaudreault, professeure
Département de didactique
Faculté des sciences de l’éducation
Université de Montréal
C.P. 6127, succ. Centre-ville
Montréal (Québec) H3C 3J7
Tél. : 514-343-7584
monique.noel-gaudreault@umontreal.ca
Geneviève Falaise, étudiante à la maitrise
Département de didactique
Faculté des sciences de l’éducation
Université de Montréal
Tél. : 514-343-7422
genevieve.falaise.1@umontreal.ca